Itinéraire d’un devoir de mémoire

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Aude

On ne peut résumer Chartres qu'à la période médiévale et aujourd’hui, je vais particulièrement m’intéresser à son rayonnement en tant que lieu de mémoire.

Faire du tourisme de mémoire

Parcourir les lieux de mémoire de Chartres et ses environs

Dans notre destination, de nombreux monuments et sites commémoratifs sont là pour nous rappeler des temps plus sombres de notre Histoire. Depuis mon installation en Eure-et-Loir, j’ai pu :

  • - en croiser quotidiennement dans les rues de Chartres, s’inscrivant dans le parcours du Chemin du Mémoire par exemple ;
  • - Me rendre dans d’autres lieux de mémoire en explorant l’agglomération : à la gare de la Taye (sur les pas de Jean Moulin), à Maintenon (sur les pas de résistants), ou encore au Séminaire des Barbelés au Coudray (sur les pas de Franz Stock).

Si certains lieux m’ont plus ému que d’autres, chacun m’a touché à sa manière.

Les lieux où je me suis rendue m’ont déconcerté. Je n’ai pu m’empêcher de faire un voyage mental, quelques décennies en arrière notamment du côté de Maintenon, où la résistance s'est aussi organisé. Me tenir dans ces endroits et me dire que de terribles événements s’y étaient produits : ça m’a troublé et fait réfléchir. N’est-ce pas le but du devoir de mémoire ?

 

Au cœur du Séminaire des Barbelés au Coudray

Mais l’une des visites guidées qui m’a le plus bouleversée est celle du Séminaire des Barbelés avec l'un des membres de l’association les Amis de Franz Stock.

2nde Guerre Mondiale : histoire d’un camp de prisonniers en Eure-et-Loir

Situé au sud de Chartres, ce lieu invite à une vraie immersion dans le passé. Il fut un camp de transit des prisonniers français vers l’Allemagne entre 1940 et 1944, notamment des tirailleurs sénégalais et marocains.

À la fin de la guerre, ce fut au tour de prisonniers allemands d’y séjourner. En ce temps-là, le camp comptait plus de prisonniers que la ville de Chartres ne comptait d’habitants. Pour nous faire prendre conscience des conditions de vie qui y régnaient, notre guide nous immerge dans l’état d’esprit français et allemand à cette époque et nous fait prendre conscience des restrictions en cours en cette fin de guerre. Le récit des faits est captivant, il est impossible de ne pas être ému à l’écoute des mots prononcés par notre guide et devant les images d’archives qu’il nous présente.

1944 : l’installation du Séminaire des Barbelés

Après nous avoir dressé ce tableau, notre guide attire notre attention sur une initiative, indissociable de ce lieu : la création d’un lycée et d’une université de théologie dirigé par l’aumônier Franz Stock.

Abrité dans un des dépôts du camp de prisonniers du Coudray, entre 1944 et 1947, nous parlons ici du fameux Séminaire des Barbelés. Le but de cette entreprise était de créer un nouveau clergé allemand en vue de la reconstruction et de la réconciliation après-guerre. Initialement, le projet s’était monté à Orléans mais faute de place, il avait été rapidement transféré dans la région de Chartres.

Notre guide nous dépeint la personnalité et l’œuvre de l’homme qui se cache derrière l’aboutissement de ce séminaire : l’abbé Franz Stock. Un sacré personnage qu’il nous invite à mieux connaître. Tandis qu’il nous explique le quotidien des étudiants du séminaire, nous cheminons à travers les lieux. Nous y découvrons une reconstitution de lits utilisés pour le dortoir, et la chapelle du séminaire des barbelés où se trouve une peinture murale réalisée par l’aumônier lui-même et quelques prisonniers.

On sort de cette visite guidée avec l’envie d’en savoir plus sur cette période d’après-guerre et sur l’Abbé Franz Stock. Notre guide a le don de transmettre ce témoignage du passé avec une touchante authenticité et c’est pour cette raison que je ne peux que vous conseiller la découverte de ce lieu de mémoire méconnu et pourtant porteur de beaux messages...

Une balade au vert

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Véronique

Dès qu’arrive la fin de l’été, juste avant l’automne, mon petit bonheur du week-end : flâner dans nos jardins, non pas les jardins de nos maisons, mais ces jardins publics à la personnalité différente, aux couleurs chatoyantes et aux essences odorantes.

S'aérer l'esprit le temps d'une balade au vert

Prendre de jolies photos du printemps à l'automne

Le parc André Gagnon, aussi connu sous le nom de Clos Pichot

Ce samedi, la météo s’annonce douce et ensoleillée : le rendez-vous est pris avec mon compagnon pour faire notre petit tour en mode "photos loisirs".

Petit arrêt au parc André Gagnon. Pas de panique : si vous vous adressez aux chartrains de souche, et que vous leur demandez l’adresse de ce parc, bien peu sauront vous le situer. Pour eux, c’est le "Clos Pichot", un endroit qui, dans leur esprit, reste teinté de souvenirs d’enfance ou d’adolescence. Pour y aller, j’avais repéré une passerelle au-dessus du boulevard à partir de la butte des charbonniers, une magnifique promenade qui remonte en pente douce depuis la place Drouaise, jusqu’à la place Châtelet. C’est parti : le parc n’est pas très grand, mais j’aime son côté "petit jardin public à la parisienne". Des arbres, des pelouses, des bancs et des jeux pour enfants accueillent les familles. Nous nous installons sur un banc. Je l’avoue : un peu de verdure en plein cœur de ville, ça fait du bien. Le soleil nous fait de l’œil et j’aurais presqu’envie de dormir un peu.

Première bulle d’oxygène !

Le jardin d'horticulture

Reprise de la balade : direction le jardin d’horticulture. Mon compagnon ne l’avait jamais parcouru mais le chien connaît très bien la direction. Ici, tout est pensé pour la végétation. Les parterres sont harmonieusement dessinés et la bambouseraie nous dépayse un peu. J’aime beaucoup les petits plans d’eau répartis dans le parc : invitation aux canards et autres volatiles à venir se nicher. Mon compagnon, ravi, mitraille l’endroit avec délices. De petites pauses dans le jardin, à l’étude de quelques étiquettes nous mentionnant l’identité de ces arbres aux noms qui nous font voyager : sycomore, cyprès, cèdre, mélèze, sequoïa… Nous faisons le tour sans nous rendre compte du temps qui passe. L’heure est venue de penser à notre pique-nique.

Les parcs de Chartres et son agglomération, le long de l'Eure

Nous choisissons pour cela de reprendre notre randonnée verte le long de l’Eure : direction l’autre l’amont de la rivière, vers le parc des Bords de l’Eure. Je sais que la Guinguette n’est pas très loin, le mini-golf non plus… et qu’une buvette rafraîchissante nous tend les bras. Arrivés là-bas, notre molosse à poils détecte la volière. Moments d’extase et aboiements se succèdent sous nos fous rires. Nous prenons le temps de nous installer à la Petite Venise – Guinguette des Bords de l’Eure. Petit en-cas, avant de nous décider : les pédal’eau nous font signe de les rejoindre pour une balade sur la rivière. Une heure sportive où nous nous rendons compte qu’en pleine ville : nous sommes déjà à la campagne. Le rêve !

Même si nous n’avons pas pris les vélos, nous avons envie de poursuivre notre balade du plan vert : mais à pied, c’est possible également, il nous suffit de longer la rivière pour rejoindre Le Coudray et son parc du Gord, puis, un peu plus loin, Luisant et son plan d’eau : près de 4 km de promenade… Au vert… À contempler la nature… À papoter : ça fait du bien ! En discutant avec des randonneurs sur le parcours, nous apprenons que le chemin se poursuit plus loin encore : vers Barjouville et son étang. Nous prenons note du bon plan : ça sera pour notre prochaine sortie balade "oxygène" !

Si je vous dis qu’après cette promenade, après une étape repos à la maison, nous avons pris le chemin "restaurant gastronomique", me croirez-vous ?

Au cœur des grands combles de la cathédrale de Chartres

logo de C'Chartres Tourisme

Angélique

Si vous voulez frissonner et découvrir la cathédrale de Chartres sous un nouvel angle... C'est la visite qu'il faut faire !

S'émerveiller devant une architecture incroyable

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la cathédrale de Chartres est connue dans le monde entier notamment pour son labyrinthe et ses vitraux, par exemple. Ses grands combles, bien moins connus du grand public, valent pourtant le détour. Cet endroit où l’on se sent petit, c’est ce que j’aimerai vous faire découvrir.

Les parties hautes de la cathédrale sont en effet accessibles aux curieux. En compagnie de 2 de mes collègues et d’une famille, nous sommes partis par une porte dans le transept pour débuter cette visite et prendre de la hauteur.

Premier arrêt, première surprise : nous avons découvert les vitraux sous un autre angle, de l’extérieur. Ce fut l’occasion pour notre guide de nous expliquer comment les vitraux subissent l’épreuve du temps, leurs restaurations ainsi que le dispositif pour les protéger. J’ai été très surprise par la différence de rendu des vitraux entre l’intérieur et l’extérieur.

Nous reprenons notre chemin vers les hauteurs de la cathédrale de Chartres. Nous allons en direction du haut du portail nord. Ici, nous disposons d’une magnifique vue sur la Tour Nord de la cathédrale et sur la ville. Nous avons alors longé la toiture, si vous avez le vertige, je ne suis pas sûre que l’expérience vous soit agréable. Si non, c’est une visite qui mérite d’être faite ! Elle vous fait porter un nouveau regard sur la cathédrale. Une fois rendus au pied de la tour, le guide nous dévoile quelques secrets sur la cathédrale. Je ne vous dévoilerai rien ici, il ne tient qu’à vous de venir les découvrir par vous-même.

Pour terminer en beauté, le guide nous emmène vers le point tant attendu : les grands combles de la cathédrale de Chartres. À l’intérieur de la toiture, nous sommes ébahis devant l’immensité du lieu qui s’expose devant nos yeux. Seule une voûte de 40 à 60 cm nous sépare de l’intérieur. On s’imagine la nef que nous dominons : impressionnant ! C’est une visite que je trouve très enrichissante au travers des explications fournies par notre guide mais également unique par les points de vue qu’elle offre.

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